L’essentiel à retenir : la légalité d’un système de vidéosurveillance repose sur une finalité de sécurité avérée, une information transparente des salariés et une conservation des images limitée à 30 jours. Tout manquement expose l’entreprise à des sanctions de la CNIL. Pour garantir une installation conforme aux normes, n’hésitez pas à Demander un devis gratuit !
De nombreuses entreprises installent des caméras de sécurité sans anticiper les lourdes conséquences du rgpd videosurveillance entreprise sur leur activité. Ce guide pratique détaille la reglementation camera entreprise et les droits salaries videosurveillance pour vous assurer une conformité totale sans compromettre votre protection. Vous découvrirez les zones interdites, la gestion de la declaration cnil camera surveillance et les sanctions applicables à une videosurveillance salaries rgpd mal maîtrisée.
- Les bases : pourquoi filmer et où s’arrêter ?
- Les obligations de transparence et de documentation
- La gestion des images : accès, conservation et formalités
- Incidents, droits et sanctions : les conséquences concrètes
Beaucoup sous-estiment les risques légaux de la vidéosurveillance. Voici l’essentiel pour rester conforme et éviter les sanctions.
En bref : les règles d’or
- Finalité : Sécurité des biens et personnes uniquement.
- Info : Panneaux et note aux salariés obligatoires.
- Conservation : Max 30 jours.
- Sanctions : Lourdes amendes possibles.

Les bases : pourquoi filmer et où s’arrêter ?
Définir un objectif légitime : la seule raison valable
La loi impose un but précis, comme la sécurité des biens. Surveiller l’activité des salariés n’est pas un motif valable.
Le principe de proportionnalité s’applique : le dispositif doit être adapté au risque réel, sans jamais devenir excessif.
Installer des caméras pour la sécurité est légitime. Surveiller la productivité d’un salarié ne l’est jamais. C’est là que se situe toute la nuance.
Les zones rouges : où ne jamais installer de caméras
Pour protéger la vie privée, il est interdit de filmer un employé en continu à son bureau. Certaines zones sont formellement exclues :
- Les zones de pause, de repos et les toilettes.
- Les vestiaires et locaux syndicaux.
- Le poste de travail (sauf exception comme une caisse).
Savoir choisir le système de vidéosurveillance adapté est donc une étape clé.
Les obligations de transparence et de documentation

Informer pour être en règle : qui, quoi, comment ?
La surveillance cachée est illégale. Vous devez impérativement prévenir salariés et visiteurs avant de filmer.
Le RGPD impose deux niveaux : un affichage général visible et une information individuelle pour vos équipes.
| Obligation | Personnes concernées | Contenu minimum | Support |
|---|---|---|---|
| Panneau visible | Salariés et visiteurs | Pictogramme, finalité, durée, responsable, droits, RGPD | Affiche à l’entrée |
| Information individuelle | Salariés et CSE | Base légale, destinataires, transfert hors UE, DPO | Annexe contrat, note de service |
Prouver sa bonne foi : le rôle du registre des traitements
L’accountability exige de prouver votre conformité via le registre des activités de traitement.
Ce carnet de bord de votre dispositif rgpd videosurveillance entreprise est la première pièce réclamée par la CNIL.
Enfin, l’AIPD est requise si les risques pour la vie privée sont élevés.
Pour aller plus loin, consultez notre guide essentiel pour les pros sur le RGPD et la vidéosurveillance.
La gestion des images : accès, conservation et formalités
Qui a le droit de visionner les enregistrements ?
L’accès aux images ne doit jamais être libre ou ouvert à tous les employés. Il doit être strictement limité et sécurisé pour garantir la confidentialité des données capturées.
Seuls certains profils précis sont autorisés à visionner les flux dans le cadre du rgpd videosurveillance entreprise :
- Les personnes spécifiquement désignées par la direction (ex: responsable sécurité, dirigeant).
- Ces personnes doivent être formées et sensibilisées aux règles de confidentialité.
- L’accès doit être protégé (mot de passe robuste) et toute consultation doit être tracée.
La règle des 30 jours : combien de temps garder les images ?
La règle temporelle est stricte : la durée de conservation ne doit pas dépasser 30 jours glissants.
Une seule exception existe : le lancement d’une procédure pénale ou disciplinaire suite à un incident. Les images sont alors extraites et conservées le temps de la procédure. Configurez impérativement une suppression automatique pour éviter tout oubli coûteux.
Déclaration CNIL ou autorisation préfectorale ?
Clarifions les obligations pour les lieux non ouverts au public, comme les bureaux ou entrepôts. Depuis le RGPD, plus de déclaration CNIL préalable n’est requise. L’inscription au registre des traitements suffit désormais.
La situation diffère pour les lieux ouverts au public, comme les magasins. Ici, une autorisation préfectorale est indispensable avant toute installation. La question de savoir si l’autorisation préfectorale est obligatoire est donc liée à la nature de vos locaux.
Incidents, droits et sanctions : les conséquences concrètes
Les images comme preuve : un usage très encadré
Utiliser une vidéo pour sanctionner une faute est possible, mais ce n’est pas un chèque en blanc. Les conditions de validité restent techniquement très strictes devant les tribunaux.
La jurisprudence a toutefois évolué, admettant désormais que la recherche de la vérité puisse parfois primer sur l’irrégularité formelle d’une preuve.
Même une preuve obtenue de manière jugée déloyale peut être recevable si elle est indispensable à l’exercice du droit à la preuve et proportionnée au but poursuivi.
Les droits des salariés face aux caméras
Vos collaborateurs ne sont pas démunis face au dispositif. Le RGPD leur garantit des protections juridiques solides et immédiates.
Ils peuvent exercer leurs droits des salariés sur la vidéosurveillance sans justification complexe. Le droit d’accès aux enregistrements les concernant est absolu. L’effacement est aussi possible, sauf si les images servent une procédure en cours.
Sanctions de la CNIL : ce que vous risquez vraiment
Ne jouez pas avec le feu, car la commission ne plaisante pas. Les sanctions CNIL sont bien réelles et financièrement douloureuses.
Au-delà de la mauvaise publicité, voici l’éventail des mesures coercitives que le régulateur peut déclencher contre votre structure :
- Rappel à l’ordre
- Injonction de mise en conformité (parfois sous astreinte financière)
- Limitation ou suspension du traitement des images
- Amende administrative pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial.
Concilier sécurité et respect de la vie privée exige une vigilance constante. L’installation de caméras ne s’improvise pas : finalité légitime, transparence et gestion stricte des images sont impératives. En suivant ces règles, vous protégez votre entreprise tout en respectant les droits fondamentaux de vos collaborateurs.
FAQ
Quelles sont les règles essentielles à respecter pour la vidéosurveillance en entreprise ?
L’installation de caméras doit impérativement répondre à un objectif légitime et légal, tel que la sécurité des biens et des personnes, la prévention des vols ou la protection des zones sensibles. Le principe de proportionnalité est central : le dispositif ne doit pas porter une atteinte excessive à la vie privée des salariés par rapport au but recherché. De plus, l’employeur a l’obligation de consulter le Comité Social et Économique (CSE) avant toute mise en place d’un système surveillant les lieux de travail.
Un employeur a-t-il le droit de surveiller ses salariés par caméra ?
L’employeur peut surveiller l’activité, mais cette surveillance ne doit jamais être constante ni générale. Il est formellement interdit de filmer un employé en permanence à son poste de travail, sauf dans des cas très spécifiques comme la manipulation de fonds (caisse), où la caméra doit cibler l’argent et non le visage. De plus, certaines zones sont strictement interdites à la vidéosurveillance pour préserver l’intimité, notamment les toilettes, les vestiaires, les salles de pause et les locaux syndicaux.
En quoi la vidéosurveillance est-elle soumise au RGPD ?
La captation d’images de personnes identifiables constitue un traitement de données personnelles. À ce titre, l’entreprise doit respecter les principes du RGPD : définir une base légale, minimiser la collecte des données (filmer uniquement ce qui est nécessaire), sécuriser l’accès aux enregistrements et garantir les droits des personnes filmées (accès, effacement, opposition). L’inscription du dispositif au registre des activités de traitement est également obligatoire.
Quelles sont les obligations d’affichage et d’information ?
La transparence est une obligation légale. Vous devez installer des panneaux d’affichage visibles et permanents à l’entrée des zones filmées, comportant un pictogramme de caméra et des informations précises (finalité, durée de conservation, contact du DPO, droits des personnes). En parallèle, chaque salarié doit recevoir une information individuelle, par exemple via une note de service ou un avenant au contrat de travail, détaillant le traitement de ses données.
Quelles formalités administratives faut-il accomplir pour être aux normes ?
Les formalités dépendent de la nature des lieux. Pour les zones non ouvertes au public (bureaux, entrepôts réservés au personnel), aucune déclaration préalable à la CNIL n’est nécessaire si un Délégué à la Protection des Données (DPO) est désigné, mais le dispositif doit figurer au registre des traitements. En revanche, si les caméras filment un lieu ouvert au public (espace de vente, hall d’accueil), vous devez impérativement obtenir une autorisation préfectorale avant l’installation.
Quelle est la durée maximale de conservation des images ?
La durée de conservation des images doit être cohérente avec l’objectif de sécurité, mais elle ne doit pas excéder 30 jours dans la majorité des cas. Au-delà de ce délai, les enregistrements doivent être détruits, idéalement via un système d’effacement automatique. Une conservation plus longue n’est autorisée que dans le cadre d’une procédure disciplinaire ou pénale, où les images extraites servent de preuve le temps de l’instruction.
